Collectif
Introduction aux littératures soviétiques
. Contes et nouvelles
Ouvrage collectif d'Irakli Andronikov, Serguéï Antonov, Pavel Bajov, Constantin Fédine, Mekhti Goussein, Iouri Ianovski, Effendi Kapiev, Vilis Latsis, Constantin Lordkipanidzé, Vera Panova, Constantin Paoustovski, Piotr Pavlenko, Mikhaïl Prichvine, Alexis Tolstoï et de Vsevolod Vichnievski. Trad. du russe par Georges Arout, Boris Delannoy, Victor Fournel, Charles Gaucher, René Huntzbucler, François Kérel, René Lhermitte, Paulin Louis, Marie-Jeanne Muller, Elsa Triolet et Gustave Welter. Préface de Louis Aragon
Gallimard
Parution
Précédés d'une introduction d'Aragon, on trouvera ici quinze contes et nouvelles d'écrivains soviétiques. Les noms de certains d'entre eux, comme Alexis Tolstoï ou Constantin Fedine, ne sont pas inconnus en France. Mais la plupart des auteurs et des œuvres présentés constitueront pour le lecteur autant de découvertes, et pour l'amateur de littérature autant de plaisirs nouveaux. Car il existe avec le «domaine russe» tout un «domaine soviétique» dont on n'a guère l'idée en France.
Une des erreurs courantes touchant la littérature soviétique, c'est qu'elle est sortie tout armée de la Révolution d'Octobre 1917, qu'elle n'a aucune attache avec ce qui l'a précédée. Aragon, avec de nombreux exemples et arguments, détruit ce préjugé. La littérature soviétique (ou plus exactement les littératures soviétiques, puisque l'URSS groupe seize républiques qui ne parlent pas la même langue) est la fille de la littérature russe. Le réalisme soviétique est l'aboutissement d'un long passé, marqué par les noms illustres de Gogol, Tolstoï, Dostoïevski, Gorki...
«Je voudrais, écrit Aragon, qu'on lise ce livre, non comme une anthologie, où l'on pique ça et là son grain, mais comme un roman. Comme une histoire qui se suit. Après tout, c'est une histoire. Celle des années qui passent, des orages sur le pays, de la littérature qui se fait, des beaux reflets au-dessus des hommes dans les nuages. Je veux dire que ces tableaux se suivent, à peu près comme les événements, qu'on y découvre la vie et les préoccupations changeantes d'un peuple, non à ses moments de culmination, mais au jour le jour, au hasard du choix, dans de petits événements par eux-mêmes sans importance ; et que de tout cela il résulte comme une vue cavalière de la littérature soviétique.»
Une des erreurs courantes touchant la littérature soviétique, c'est qu'elle est sortie tout armée de la Révolution d'Octobre 1917, qu'elle n'a aucune attache avec ce qui l'a précédée. Aragon, avec de nombreux exemples et arguments, détruit ce préjugé. La littérature soviétique (ou plus exactement les littératures soviétiques, puisque l'URSS groupe seize républiques qui ne parlent pas la même langue) est la fille de la littérature russe. Le réalisme soviétique est l'aboutissement d'un long passé, marqué par les noms illustres de Gogol, Tolstoï, Dostoïevski, Gorki...
«Je voudrais, écrit Aragon, qu'on lise ce livre, non comme une anthologie, où l'on pique ça et là son grain, mais comme un roman. Comme une histoire qui se suit. Après tout, c'est une histoire. Celle des années qui passent, des orages sur le pays, de la littérature qui se fait, des beaux reflets au-dessus des hommes dans les nuages. Je veux dire que ces tableaux se suivent, à peu près comme les événements, qu'on y découvre la vie et les préoccupations changeantes d'un peuple, non à ses moments de culmination, mais au jour le jour, au hasard du choix, dans de petits événements par eux-mêmes sans importance ; et que de tout cela il résulte comme une vue cavalière de la littérature soviétique.»