Collectif
Rousseau et la Révolution
Ouvrage collectif de Jacques Berchtold, Julien Boudon, Philippe de Carbonnières, Carla Hesse, Claude Mazauric, Anne Simonin, James Swenson et de Sophie Wahnich. Introduction de Bruno Bernardi
Collection Livres d'Art
Gallimard
Parution
Le tricentenaire de sa naissance est l'occasion de découvrir en Rousseau notre contemporain, que nous voulions repenser notre rapport à la nature, la singularité de chaque subjectivité, ou le lien nécessaire entre liberté politique et égalité sociale. Son apport à la formation de l'idée moderne de démocratie est évoqué par cet ouvrage, contrepoint d'une exposition organisée à l'Assemblée nationale sur le thème «Rousseau et la Révolution».
La Révolution française affirme, dans la tourmente et les conflits, les principes indissociables de la souveraineté du peuple et des droits de l'homme : il n'y a de société légitime que celle qui se donne ses propres lois, qui ont pour objet de promouvoir et garantir les droits dont chaque homme doit jouir, comme être libre. Ces principes, les acteurs de la révolution les lisaient chez Rousseau, avec l'idée qu'une révolution, parfois, permet à un peuple de «renaître de ses cendres». Aussi virent-ils en lui «un des premiers auteurs de la Révolution». Une sorte de culte lui fut dédié, dont le point d'orgue est son entrée au Panthéon (20 vendémiaire an III, 11 octobre 1794) : une décision des Montagnards mise en œuvre par les Thermidoriens.
Cet ouvrage associe à une riche iconographie un ensemble d'articles de spécialistes reconnus. On y voit d'abord comment Rousseau a été constitué en figure tutélaire de la Révolution. Mais son autorité était disputée : sur les institutions, l'éducation, les mœurs, la religion, chaque parti le mettait au service de positions contradictoires. Plutôt qu'un maître à penser, plus qu'une icône consensuelle, le Rousseau de la Révolution est une source de débat.
Ce contexte explique l'étonnante quête dans laquelle s'est engagée la Convention pour rassembler ses manuscrits. La bibliothèque de l'Assemblée nationale a ainsi hérité d'un fonds unique, notamment de La Nouvelle Héloïse, de l'Émile et des Confessions.
La Révolution française affirme, dans la tourmente et les conflits, les principes indissociables de la souveraineté du peuple et des droits de l'homme : il n'y a de société légitime que celle qui se donne ses propres lois, qui ont pour objet de promouvoir et garantir les droits dont chaque homme doit jouir, comme être libre. Ces principes, les acteurs de la révolution les lisaient chez Rousseau, avec l'idée qu'une révolution, parfois, permet à un peuple de «renaître de ses cendres». Aussi virent-ils en lui «un des premiers auteurs de la Révolution». Une sorte de culte lui fut dédié, dont le point d'orgue est son entrée au Panthéon (20 vendémiaire an III, 11 octobre 1794) : une décision des Montagnards mise en œuvre par les Thermidoriens.
Cet ouvrage associe à une riche iconographie un ensemble d'articles de spécialistes reconnus. On y voit d'abord comment Rousseau a été constitué en figure tutélaire de la Révolution. Mais son autorité était disputée : sur les institutions, l'éducation, les mœurs, la religion, chaque parti le mettait au service de positions contradictoires. Plutôt qu'un maître à penser, plus qu'une icône consensuelle, le Rousseau de la Révolution est une source de débat.
Ce contexte explique l'étonnante quête dans laquelle s'est engagée la Convention pour rassembler ses manuscrits. La bibliothèque de l'Assemblée nationale a ainsi hérité d'un fonds unique, notamment de La Nouvelle Héloïse, de l'Émile et des Confessions.