Diadème
suivi de Mélodrame
Gallimard
Parution
Doctrine
Heureux sois-tu silence des ciels verts!
Le poète ô seigneur des plus lointains possibles
Prophétise à tes yeux dans le rude univers
Les Morts. Car ils sont là. Détachés du visible
Ils ne se séparent pas. De nous à nous
Ils errent mais félicieusement se meuvent
Dans les tons les pensées les montagnes d'air doux
Les jades les perles de vapeur et ils se suivent
Les pierres et les mers les ombres de cyprès
Nos rêves éperdus du plus prenant mystère
Et nos bouches nos cœurs notre amour des aimés
Les morts ne se séparent pas de notre sphère
Ô dis! ils ne séparent pas ils veillent
À la rencontre de nous-même et du divers
Qui est le Même. Ils ont suprêmement leur aile
Ouverte pour chanter la divine matière.
(in Ciels, III de Diadème)
Heureux sois-tu silence des ciels verts!
Le poète ô seigneur des plus lointains possibles
Prophétise à tes yeux dans le rude univers
Les Morts. Car ils sont là. Détachés du visible
Ils ne se séparent pas. De nous à nous
Ils errent mais félicieusement se meuvent
Dans les tons les pensées les montagnes d'air doux
Les jades les perles de vapeur et ils se suivent
Les pierres et les mers les ombres de cyprès
Nos rêves éperdus du plus prenant mystère
Et nos bouches nos cœurs notre amour des aimés
Les morts ne se séparent pas de notre sphère
Ô dis! ils ne séparent pas ils veillent
À la rencontre de nous-même et du divers
Qui est le Même. Ils ont suprêmement leur aile
Ouverte pour chanter la divine matière.
(in Ciels, III de Diadème)