Gallimard
Parution
Né à Paris en 1934, Ludovic Janvier, romancier et essayiste, fait entendre en poésie une voix qui ne se soucie d'aucune référence, d'aucune révérence : alliance d'un rythme affirmé, d'une rythmique, et d'une volonté de dire les éclats de mémoire, d'ironie, de fureur, les commotions soudaines. Ludovic Janvier écrit au plus près du corps, il s'investit sang et os dans une parole qui ne craint ni la violence, ni la gouaille, ni la dérision froide. Souvent, il semble parler comme pour se donner congé, comme pour se piéger. C'est un souffle qui entretient la forge et les braises, les cris, les murmures, qui fait que la bouche sort de l'ombre et que les muscles, doucement, transmuent de l'air pour créer une musique de mots.
La poésie de Ludovic Janvier est une succession d'instants qui objectent, qui poussent au désespoir lucide, qui ne cherchent pas plus à adoucir le manque que les mœurs. L'impatience en est l'énergie première, sans cesse convoquée et toujours insatisfaite. Comme le suggère le titre de son recueil, il y a en toute chose, en toute action, en toute émotion, de La mer à boire, de l'impossible à affronter, du défi à relever, mais sans oublier d'en sourire, sans oublier d'avouer mine de rien que ce n'est quand même pas «la mer à boire». Parole du doute brutal, la voix de Ludovic Janvier est de celles qui régénèrent sans ménager de repos.
La poésie de Ludovic Janvier est une succession d'instants qui objectent, qui poussent au désespoir lucide, qui ne cherchent pas plus à adoucir le manque que les mœurs. L'impatience en est l'énergie première, sans cesse convoquée et toujours insatisfaite. Comme le suggère le titre de son recueil, il y a en toute chose, en toute action, en toute émotion, de La mer à boire, de l'impossible à affronter, du défi à relever, mais sans oublier d'en sourire, sans oublier d'avouer mine de rien que ce n'est quand même pas «la mer à boire». Parole du doute brutal, la voix de Ludovic Janvier est de celles qui régénèrent sans ménager de repos.