Les Planches courbes
Gallimard
Parution
Salué dès sa publication en octobre 2001 comme l'un des livres majeurs d'Yves Bonnefoy, Les Planches courbes s'impose en effet au sommet d'un œuvre sans faiblesse ni reniement. Une parole qui sait magistralement faire la place du sens et du chant s'élève, à la fois affirmée et fragile, inquiète et souveraine. Les planches courbes auxquelles le titre se réfère sont celles de la barque du passeur qui tente encore une avancée entre les deux rives du fleuve, les deux rives du rêve, les deux rives de la vie.
Les planches de l'avant de la barque, courbées
Pour donner forme à l'esprit sous le poids
De l'inconnu, de l'impensable, se desserrent.
Que me disent ces craquements, qui désagrègent
Les pensées ajointées par l'espérance ?
Mais le sommeil se fait indifférence.
Ses lumières, ses ombres : plus rien qu'une
Vague qui se rabat sur le désir.
À ce versant sombre du recueil répondent d'autres poèmes qui, avec ferveur et courage, refusent de céder aux modes et à l'avilissement généralisé du langage.
Les planches de l'avant de la barque, courbées
Pour donner forme à l'esprit sous le poids
De l'inconnu, de l'impensable, se desserrent.
Que me disent ces craquements, qui désagrègent
Les pensées ajointées par l'espérance ?
Mais le sommeil se fait indifférence.
Ses lumières, ses ombres : plus rien qu'une
Vague qui se rabat sur le désir.
À ce versant sombre du recueil répondent d'autres poèmes qui, avec ferveur et courage, refusent de céder aux modes et à l'avilissement généralisé du langage.