Odes dérisoires et autres poèmes
Préface de Jean-Baptiste Para
Gallimard
Parution
Olivier Barbarant est né à Bar-sur-Aube le 5 mars 1966. Fils d’instituteur, il répond précisément aux ambitions scolaires de ce milieu attaché comme nul autre à la promotion républicaine : ancien élève de l’ENS de Fontenay-Saint-Cloud, agrégé de Lettres modernes, docteur ès Lettres, il enseigne successivement à l’université, en lycée puis en classes préparatoires. Ses lectures et ses travaux l’ont conduit à admirer, non pas successivement mais conjointement, des écritures aussi éloignées que celles par exemple de Philippe Jaccottet et d’Aragon (dont il est l’un des spécialistes et dont il a édité les Œuvres poétiques dans la Bibliothèque de la Pléiade) ou celles de Colette et de Maïakovski, de Claudel et de Gide, comme plus lointainement de Racine et de Rabelais. Il ne lui déplairait pas que ses poèmes conjuguent ainsi quotidienneté et mystique, tenue classique et modernité, élan lyrique et hésitation critique, frénésie et incertitude.
Comme l’indique Jean-Baptiste Para en préface à cette anthologie poétique, Olivier Barbarant fait entendre «la riche tessiture d’une voix dont le timbre est désormais reconnaissable entre tous. Si la lyrique amoureuse en est le foyer profond, c’est pour inventer un nouveau chant où l’étreinte des corps est l’acmé d’une plénitude sensorielle qui se communique au langage. Dans leur vitalité émotive et vibratile, les versets déploient souplement une ampleur d’étoffe dont le plissé est parcouru comme d'un long frisson par tous les frémissements de la vie. Qu’il s’agisse du corps désiré des garçons, de la matérialité du monde réel ou des "raisins du langage" qui s’offrent à être piétinés pieds nus, le perpétuel Orient vers lequel se tourne Olivier Barbarant est celui d’une explosion de la sensation. Il y a là comme le rêve d’une intensité d’être où tout aurait la consistance d’un fruit, où tout serait saveur et pulpe. Cette intensité, la voix lyrique la désire légère et fluide, liquide même. "Toute une vie durant j’ai pris modèle sur la pluie / Battue de vent toujours et qui ne brille qu’effondrée / Plus que tout j’ai craint de m’endurcir".»
Comme l’indique Jean-Baptiste Para en préface à cette anthologie poétique, Olivier Barbarant fait entendre «la riche tessiture d’une voix dont le timbre est désormais reconnaissable entre tous. Si la lyrique amoureuse en est le foyer profond, c’est pour inventer un nouveau chant où l’étreinte des corps est l’acmé d’une plénitude sensorielle qui se communique au langage. Dans leur vitalité émotive et vibratile, les versets déploient souplement une ampleur d’étoffe dont le plissé est parcouru comme d'un long frisson par tous les frémissements de la vie. Qu’il s’agisse du corps désiré des garçons, de la matérialité du monde réel ou des "raisins du langage" qui s’offrent à être piétinés pieds nus, le perpétuel Orient vers lequel se tourne Olivier Barbarant est celui d’une explosion de la sensation. Il y a là comme le rêve d’une intensité d’être où tout aurait la consistance d’un fruit, où tout serait saveur et pulpe. Cette intensité, la voix lyrique la désire légère et fluide, liquide même. "Toute une vie durant j’ai pris modèle sur la pluie / Battue de vent toujours et qui ne brille qu’effondrée / Plus que tout j’ai craint de m’endurcir".»