Plupart du temps
(1915-1922)
Première parution en 1945
Préface d'Hubert Juin
Nouvelle édition en un volume en 1989
Gallimard
Parution
«Le poème de Pierre Reverdy, sous cette apparente mouvance, à laquelle la disposition typographique et la diction hachée concourent, devient une sorte de piège immobile. Voire : une bouche disposée à recevoir le langage, un creux tourné vers ce qui pourrait l'emplir, une trace guettant qui – ou quoi – serait capable de l'assumer. Il y a là, répétée sans cesse – et c'est peut-être cela, cette attente, que le poète lui-même nommait la monotonie de ses pièces –, non pas une quête, mais une disposition passive prête à se refermer, à épouser, à prendre. Reverdy est lui-même une façon d'appel muet, un effort gigantesque du silence vers la parole : sa rapidité, c'est le moment où la flèche est immobile au centre de l'arc bandé. C'est un veilleur inlassable. La citadelle est délabrée. La ville désertée croule sous l'hiver.»
Hubert Juin.
Hubert Juin.