René Char en ses poèmes
Première parution en 1990
Gallimard
Parution
Ce livre « raconte » ce que disent les poèmes de René Char et tente d’en éclairer la part d’ombre. Char a poussé aux limites une des tendances de la poésie et de la peinture depuis Cézanne et Rimbaud : la recherche de l’intensité, nécessaire à une œuvre toute de révélation inquiète de l’Amour, du Vide, de l’Être et de l’Extase. Ainsi faut-il entendre le titre de l’ouvrage : c’est à la fois une esquisse biographique, un portrait, un exposé systématique et une « traduction » intégrale des poèmes et des aphorismes. Car la poésie de Char ne réside ni dans la pure signification ni dans des sonorités qui nous berceraient de leur seule musique ; elle habite l’écart que fait le poème par rapport à ce dont il parle.
Ce livre est aussi le témoin d’un voisinage : voisinage de l’historien et du poète, à l’ombre du Ventoux, qui parlèrent ensemble, des années durant, des travaux et des jours ; voisinage, également, d’un chercheur habitué à confronter la littéralité des textes pour en comprendre le sens second, et d’un créateur dont l’œuvre ne peut s’entendre que d’un poème à l’autre, dans le renvoi des échos, le cheminement d’un mot, les corrélations d’images. À ce jeu de l’interprétation, on retrouvera Char, qui aimait conclure : « Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver. »
Ce livre est aussi le témoin d’un voisinage : voisinage de l’historien et du poète, à l’ombre du Ventoux, qui parlèrent ensemble, des années durant, des travaux et des jours ; voisinage, également, d’un chercheur habitué à confronter la littéralité des textes pour en comprendre le sens second, et d’un créateur dont l’œuvre ne peut s’entendre que d’un poème à l’autre, dans le renvoi des échos, le cheminement d’un mot, les corrélations d’images. À ce jeu de l’interprétation, on retrouvera Char, qui aimait conclure : « Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver. »