La Vida

. Une famille portoricaine dans une culture de pauvreté : San Juan et New York
Trad. de l'anglais (États-Unis) par Jean Rosenthal
Collection Témoins
Gallimard
Parution
Ce classique d'Oscar Lewis présente les biographies enregistrées au magnétophone et racontées à la première personne d'une mère porto-ricaine et de ses enfants dans la pauvreté qui règne à San Juan aussi bien qu'à New York. Cela donne un aperçu d'une franchise explosive et bouleversante sur la psychologie et la vie intérieure d'une catégorie de citoyens américains qui subsistent dans des conditions de misère qu'ignore ou que refuse de voir notre société d'abondance.
Fernanda, avec qui commence l'histoire de la famille Ríos, a été domestique à cinquante cents par jour, prostituée, et aussi une mère s'efforçant à sa façon d'élever ses enfants ; elle a appris à se battre avec une lame de rasoir cachée dans la bouche, elle a fait de la prison et à quarante ans, elle a pris pour sixième mari un garçon de dix-huit ans. Elle a donné à ses enfants un exemple de résistance, de brutalité et de courage animal.
La Vida contient aussi les opinions des conjoints, de deux petits-enfants de sept et neuf ans, d'une tante maternelle et d'une amie intime de la famille. Au total, seize Porto-Ricains représentant quatre générations qui racontent leur histoire et celle de leurs parents et grands-parents. Tout cela avec une vivacité, un humour, une très grande verdeur la plupart du temps et un amour de la vie qui font de ce reportage non seulement un témoignage sans précédent, mais aussi un genre nouveau de littérature brute.