Les chambres à gaz ont existé
. Des documents, des témoignages, des chiffres
Collection Témoins
Gallimard
Parution
«Trente-cinq ans après la destruction des chambres à gaz, une génération qui n'a pas vécu à l'époque des déportations appréhende le phénomène avec des yeux tout différents de ceux de ses contemporains.
Les méthodes nazies d'extermination, toutes particulières, sont maintenant déjà lointaines. Les trente dernières années ont révélé d'autres systèmes concentrationnaires, d'autres exemples de tueries de masse. L'utilisation politique de l'horreur absolue en a rendu moins sacrée la vérité, elle-même immédiatement vécue, pour être seulement supportée, au niveau du mythe. Ce qui a paru à peine croyable sur le moment même, comme s'étonner de le voir devenir à peine crédible pour certains? La documentatoion, énorme et dispersée, le plus souvent en langues étrangères, cryptée en ce qui concerne la "solution finale" et donc d'interprétation difficile, demeure le domaine des spécialistes. À ce qui a été vécu dans l'indicible de l'inhumain, on demande des preuves : en voici.
Déporté à Auschwitz et à Buchenwald, Georges Wellers a consacré le reste de sa vie à l'étude des documents qui ont survécu à la destruction des archives des camps et à celle des traces matérielles de l'extermination.
Membre du comité directeur du Centre de documentation juive contemporaine, l'un des plus riches du monde, auteur de deux ouvrages, De Drancy à Auschwitz (1945) et L'Étoile jaune à l'heure de Vichy (1973) et de nombreuses études spécialisées, il est l'un des mieux placés pour faire le point sur les dossiers aujourd'hui remis en question, pour de bonnes ou de mauvaises raisons : l'existence des chambres à gaz, en particulier à Auschwitz, l'effort des nazis pour dissimuler le système, le nombre approximatif des victimes de la déportation.
Lecteur, voici un livre de bonne science et de bonne foi.»
Bulletin Gallimard n° 306, avril 1981.
Les méthodes nazies d'extermination, toutes particulières, sont maintenant déjà lointaines. Les trente dernières années ont révélé d'autres systèmes concentrationnaires, d'autres exemples de tueries de masse. L'utilisation politique de l'horreur absolue en a rendu moins sacrée la vérité, elle-même immédiatement vécue, pour être seulement supportée, au niveau du mythe. Ce qui a paru à peine croyable sur le moment même, comme s'étonner de le voir devenir à peine crédible pour certains? La documentatoion, énorme et dispersée, le plus souvent en langues étrangères, cryptée en ce qui concerne la "solution finale" et donc d'interprétation difficile, demeure le domaine des spécialistes. À ce qui a été vécu dans l'indicible de l'inhumain, on demande des preuves : en voici.
Déporté à Auschwitz et à Buchenwald, Georges Wellers a consacré le reste de sa vie à l'étude des documents qui ont survécu à la destruction des archives des camps et à celle des traces matérielles de l'extermination.
Membre du comité directeur du Centre de documentation juive contemporaine, l'un des plus riches du monde, auteur de deux ouvrages, De Drancy à Auschwitz (1945) et L'Étoile jaune à l'heure de Vichy (1973) et de nombreuses études spécialisées, il est l'un des mieux placés pour faire le point sur les dossiers aujourd'hui remis en question, pour de bonnes ou de mauvaises raisons : l'existence des chambres à gaz, en particulier à Auschwitz, l'effort des nazis pour dissimuler le système, le nombre approximatif des victimes de la déportation.
Lecteur, voici un livre de bonne science et de bonne foi.»
Bulletin Gallimard n° 306, avril 1981.