Le Temps présent du cinéma

Collection Tracts (no20)
Gallimard
Parution
«C’est contre le cinéma que le cinéma doit se faire. En particulier s’il veut, au sein du nouveau monde des images, incarner le plus précieux, le plus vital : la liberté de penser, d’inventer, de chercher, d’errer et de se tromper, en somme d’être l’antidote.»
Olivier Assayas

Constat fait de l’absence de pensée théorique du cinéma contemporain et de l’effacement de la cinéphilie, que nous reste-t-il pour penser ce que l’on persiste à appeler le septième art? Penser, c’est-à-dire donner du sens aux pratiques des réalisateurs, dépasser la fragmentation et la dépersonnalisation de leur oeuvre dans l’industrie des flux numériques… et justifier aussi qu’on puisse encore résister à l’attraction des plateformes au nom d’un cinéma indépendant et libre, avec l’éthique et les fins qui lui sont propres.

Ce texte a été écrit pour le site belge Sabzian, proposant chaque année à un réalisateur d'établir un état des lieux du cinéma.

« Dans Le Temps présent du cinéma, Olivier Assayas fait le constat de l’effacement de la cinéphilie et réfléchit aux devenirs
de cet art majoritaire, qui "était la dernière forme d’art à résonner jusqu’au plus profond de la société". » Entretien, propos recueillis par Vincent Gautier, Socialter, avril-mai 2021

« Assayas plaide pour une production indépendante – sur le modèle de Schroeder et Rohmer avec Les Films du Losange ou de Truffaut avec les Films du Carrosse. Et veut continuer à croire dans un cinéma exigeant mais accessible au plus grand nombre. » H.H., La Libre Belgique, 18 novembre 2020

« Pour le réalisateur français Olivier Assayas, "nous assistons au triomphe des séries, de la diffusion des films sur des plates-formes numériques et à la confiscation des écrans au service de franchises réunies pour la plupart au
sein du studio Disney dont l’hégémonie semble désormais absolue", s'alarme-t-il cet automne dans son essai Le Temps présent du cinéma. » Nicole Vulzer, Le Monde, 14 novembre 2020

« Le réalisateur dresse un état des lieux du cinéma et de son état de crise perpétuelle. Un regard acéré assorti de pistes de réflexion qui prônent la liberté “d'inventer, de chercher et de se tromper”. […] Assayas en appelle à une éthique du cinéma mais ne botte pas en touche : parlant de lui, c’est-à-dire de ses films, il parle de nous, inconscient collectif, rêve souvent cauchemardesque de notre société. » Gérard Lefort, Les Inrocks, 4 novembre 2020

Lire un extrait
Du même auteur
Un art de la guerre
Écrits sur le cinéma