Relation de Michoacan - J. M. G. Le Clézio - Anonymes
J. M. G. Le Clézio
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Relation de Michoacan

Trad. de l'espagnol (Mexique) par J. M. G. Le Clézio. Introduction de J. M. G. Le Clézio
Gallimard
Parution
Michoacan en nahuatl : «lieu des poissons», désignait au XVIᵉ siècle la ville indienne de Tzintzuntzan, capitale des Porhépecha au temps du dernier monarque Tangaxoan Zinzicha. Cette civilisation, l'une des plus belles et des plus mystérieuses de l'Amérique centrale, aurait disparu totalement, sans laisser de traces – car ce peuple vertueux et mystique ne construisait pas de monuments durables – s'il n'y avait eu ce livre, ce testament écrit en langue espagnole aux alentours de 1540, où sont consignés l'histoire de ce peuple, ses croyances, sa foi, les noms de ses dieux et de ses héros.
Ce livre, dont l'initiative revient aux Conquérants espagnols, devenait ainsi, sous la dictée des Prêtres et des Anciens du Cazonci assassiné, un livre purement indien, écrit pour la gloire des vaincus et non pour le profit des vainqueurs.
Quand se taisent les voix anonymes des Prêtres et des Anciens, l'aventure de ce peuple s'achève. Seule demeure, trouble et fragile comme un songe, cette mémoire qui parle pour nous de héros et de dieux oubliés, et d'une nation à jamais effacée.